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Revue Juin 2016 - Article Le touraco à huppe blanche, une palette de couleurs

Le touraco à huppe blanche (extrait)

Le touraco à huppe blanche

 

Tauraco leucolophus est son nom prestigieux mais peu de personnes le savent. Le touraco à huppe blanche est un nom plus familier. C’est un des plus petits touracos avec une taille allant de 35 à 40 cm et un poids tournant autour de 200 grammes. L’oiseau a une apparence très frappante. La tête est blanche et ornée d’un masque bleu foncé/noir typique. Le bec est jaune et l’oeil est entouré d’un cercle rouge-orangé. La poitrine est vert clair, les couvertures alaires et la queue sont bleu-violet. Les plumes pourpres des ailes, typiques des touracos, complètent le tableau. C’est un magnifique oiseau doté d’un comportement avenant.

 

Il provient des terres d’Afrique profonde, comme le Cameroun, Congo, Kenya, Nigéria, Soudan et l’Ouganda. Une aire de distribution étendue donc.

Dans son habitat naturel, il ne semble pas vraiment menacé, même si la qualité de ses biotopes se dégrade (savanes boisées, plaines inondables et paysages vallonnés). Dans la nature, c’est un oiseau craintif difficile à approcher. Il se cache si bien dans les fourrés denses que vous l’entendez avant de pouvoir l’apercevoir. Lorsque vous entendez un profond “kuroo, kuroo, kuroo”, vous savez qu’il est certainement proche.

Cette curiosité tropicale est restée longtemps rare dans l’aviculture ici au plat pays.

L’oiseau n’a jamais été introduit en grand nombre comme le touraco vert (persa) ou le touraco de Hartlaub. Le célèbre ornithologue Dr. J.M. Lernould du zoo de Mulhouse en France a été un pionnier pour l’introduction du touraco à huppe blanche en Europe. Il a commencé il y a 25 ans en plaçant plusieurs couples non consanguins ensemble. Après un démarrage difficile (peu de choses étaient connues sur son logement et sa nourriture), l’élevage s’est amélioré et les premiers jeunes sont apparus sur le marché.


En Belgique et aux Pays-Bas aussi les premiers exemplaires sont apparus. Cependant, il n’y avait aucune importation d’oiseau sauvage et ces oiseaux sont restés très longtemps rares dans nos volières. Peu à peu, la population captive n’était plus assez grande ni assez forte. Quand j’ai vu pour la première fois des touracos à huppe blanche aux Pays-Bas, dans les années 90, ils étaient frêles et petits, à peine plus gros qu’un merle.

Le développement des connaissances sur la détention des touracos, l’amélioration de la nutrition et l’importation sporadique ces dix dernières années ont permis des progrès significatifs dans nos volières. La situation du touraco à huppe blanche s’est fortement améliorée. Il n’est heureusement plus rare et il est disponible pour un grand nombre d’amateurs.

Le touraco à huppe blanche se plait mieux dans une volière spacieuse et bien plantée.

Une surface de 4 mètres sur 4 est recommandée. La plupart des plantes peuvent convenir. Sont particulièrement recommandés les troènes, mûriers et sureaux, mais aussi les conifères, l’if ou encore le buis qui sont des plantes non seulement décoratives mais aussi source de nourriture. Les oiseaux seront plus à l’aise dans une volière haute. Plus vous placez de grosses branches et des troncs horizontalement, mieux c’est. Ainsi vous offrez aux oiseaux une aire de jeux.

Le régime de base se compose de morceaux de pommes avec un complément d’extrudé T16 de chez Versele-Laga. Les fruits peuvent varier avec les saisons comme par exemple les poires, bananes, fraises, myrtilles, raisins, etc. En raison de leur teneur élevée en fer, il vaut mieux éviter les agrumes.

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